LES TROUBLES DE SANTÉ MENTALE
Les troubles anxieux
Les symptômes d’anxiété sont présents chez un bon nombre d’étudiants. On estime entre 33 et 41% des étudiants en première année universitaire qui présentent des symptômes modérés à sévères. Au niveau collégial, on estime que 12% des étudiants ont les critères diagnostiques d’un trouble anxieux sur une période de 12 mois (1). Voici les principaux troubles anxieux, tels que décrits dans le texte Anxiété : comment la reconnaître et savoir quand agir? du Mammouth Magazine (2).
Bien que l’anxiété soit une émotion normale à ressentir dans certaines situations, elle peut parfois se présenter de manière néfaste et peut alors même devenir pathologique. L’anxiété est considérée comme néfaste lorsqu’au lieu de servir de force mobilisatrice pour l’individu, elle est plutôt paralysante, nuisible à la concentration et qu’elle porte l’individu à éviter la situation plutôt qu’à y faire face. Lorsque l’anxiété devient trop intense, qu’elle est chronique, qu’elle entraîne de la détresse psychologique ainsi que de la souffrance chez la personne, on dit que l’anxiété est pathologique et on parle davantage de troubles anxieux. Il devient alors important de songer à chercher de l’aide, notamment auprès d’un psychologue.
L’anxiété pathologique est une caractéristique commune de plusieurs troubles de santé mentale répertoriés dans le Manuel Diagnostic et Statistique des Troubles Mentaux (DSM-5), qui représente le standard utilisé par les cliniciens pour le diagnostic et la classification des troubles mentaux en Amérique du Nord. Toutefois, les troubles anxieux les plus fréquents et connus sont les phobies spécifiques, le trouble de panique, le trouble d’anxiété sociale et le trouble d’anxiété généralisée.
La phobie est une peur démesurée et irrationnelle d’un objet ou d’une situation précise. Un exemple de phobie spécifique serait l’arachnophobie (la peur des araignées). L’objet de la phobie peut également être moins spécifique, par exemple dans le cas de l’agoraphobie, où le patient a peur des foules et des lieux publics.
Le trouble de panique, lui, est caractérisé par une survenue d’attaques de panique (souvent appelées crises d’angoisse ou d’anxiété) de manière imprévue. À cet effet, l’attaque de panique est un moment délimité pendant lequel l’anxiété devient très intense, lors d’un moment imprévu et qui tend à se résorber en une dizaine de minutes.
Les troubles anxieux peuvent être de nature sociale (trouble d’anxiété sociale) donc provoqués par l’exposition à des situations où la personne se sent observée.
Finalement, le trouble d’anxiété généralisée (TAG) est caractérisé par des inquiétudes persistantes et excessives causant une détresse émotionnelle significative.
Notez que les troubles obsessionnels compulsifs ainsi que le trouble de stress post-traumatique ne font plus partie de la grande catégorie des troubles anxieux depuis la parution du DSM-5. Par contre, certaines manifestations des trouble obsessionnels- compulsifs (et du trouble de stress post-traumatique) comportent des éléments d’anxiété.
Il est important de rappeler que le DSM-5 (qui est en quelque sorte la bible des psychiatres) contient plusieurs symptômes auxquels il est facile de s’identifier.
Par contre, seul un psychologue ou un médecin psychiatre est en mesure d’interpréter les critères diagnostiques de cet ouvrage. Il faut donc éviter de s’auto- diagnostiquer et plutôt aller chercher de l’aide lorsque le besoin se fait sentir.
La dépression
La dépression est présente chez les étudiants de niveau collégial et universitaire. On estime à 32,6% des collégiens qui ont de la difficulté à fonctionner à cause de leur niveau de déprime. De plus, 24% des étudiants universitaires présentent une symptomatologie dépressive (3).
La présence de symptômes dépressifs est un prédicteur important du décrochage scolaire. La dépression aurait des impacts sur l’attention et la mémorisation, ce qui peut nuire au rendement scolaire des étudiants. La perte d’intérêt et de motivation sont aussi liés aux symptômes dépressifs qui contribuent au décrochage scolaire (4).
Certains étudiants dépressifs ont tendance à s’isoler et à adopter des comportements d’évitement. Or, cela diminue la possibilité de participer à des activités plaisantes qui pourraient contribuer à améliorer leur humeur. Les symptômes dépressifs peuvent ainsi s’aggraver et mener à d’autres troubles tels que des échecs scolaires, du décrochage scolaire, des troubles anxieux ainsi que des idées et comportements suicidaires (5).
Voici quelques manifestations liées à la dépression (6). N’hésitez pas à demander de l’aide ou intervenir auprès d’un proche qui manifeste ses symptômes. Vous trouverez diverses ressources au bas de la page.


RESSOURCES
Voici différentes applications mobiles dans le domaine de la santé mentale. Veuillez noter que ces applications peuvent vous soutenir, mais ne remplacent pas l’aide professionnelle.
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L’application iSmart (disponible gratuitement sur iOS) permet de collecter votre stress ressenti, l’archiver et vous informer d’un risque de chronicité et vous aidera à neutraliser les situations du quotidien à risque de stress chronique.
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L’application Toutematête (disponible gratuitement sur iOS) est un outil de résolution de problèmes qui aide à gérer les émotions et faire face au stress.
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L’application Pacifica – pour l’Anxiété (disponible gratuitement sur iOS et Android) permet de travailler sur votre humeur, la relaxation, vos pensées, vos expériences ou votre santé. Le but est d'effectuer différents exercices et l'application fait le suivi de votre humeur.
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L’application PTSD Coach (disponible gratuitement sur iOS et Android, uniquement en anglais) offre de l’information sur le trouble de stress post-traumatique, permet d’effectuer des exercices et d’identifier les symptômes.
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L’application RÉSO (disponible gratuitement sur iOS et Android) est un Réseau qui Écoute, Sécurise et Oriente. L’utilisateur peut se créer une boîte à outils à laquelle se référer dans les moments les plus difficiles.
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L’application PsyAssistance (disponible gratuitement sur iOS) a pour objectif d’aider à la gestion de l’humeur autant au quotidien qu’en situation de crise.
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L’application +Fort (disponible gratuitement sur iOS) vise à offrir un soutien aux jeunes qui vivent de l’intimidation, en offrant de l’information ainsi que des stratégies pour modifier la situation.
Voici différents sites internet qui vous permettront d’aller chercher davantage d’informations sur la santé mentale.
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Le site Revivre offre une foule d’informations sur les divers troubles anxieux ainsi que sur la dépression.
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Le site de l’Université Laval permet de comprendre ce qu’est le perfectionnisme et comment l’éviter.
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Le site de l’Université Laval propose des stratégies pour apprendre à maîtriser les pensées toxiques.
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Le site du Centre d’études sur le stress humain (CESH) propose des articles et recherches sur le stress.
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Les capsules vidéos de l’Université de Montréal sur la gestion du stress portent sur Le maintien d’un équilibre de vie, La gestion du stress à l’approche des examens, S’adapter aux milieux de stage et Gérer son stress lors des évaluations de stage.
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Le site de l’Université Laval propose des stratégies de résolution de problèmes.
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Le texte Le stress comme allié, de Sonia Lupien présente les bienfaits du stress.
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Le site de l’Université Laval explique le phénomène de la cyberdépendance.
Vérifiez les ressources disponibles auprès de votre établissement scolaire. Plusieurs professionnels sont disponibles pour vous aider, en toute confidentialité. N’hésitez pas à contacter un organisme pour vous ou l’un de vos proches.

RÉFÉRENCES
1. Marcotte, D., Villatte, A., Paré, M-L. & Lamarre, C. (12 octobre 2016). Le programme Zenétudes : prévenir la dépression et l’anxiété chez les nouveaux collégiens. Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas). Repéré à https://www.acfas.ca/publications/decouvrir/2016/10/programme-zenetude-prevenir-depression-anxiete-nouveaux-collegiens
2. Kerr, P. (2018). Anxiété : comment la reconnaître et savoir quand agir ? Mammouth magazine, 18.
3. Marcotte, D., Villatte, A., Paré, M-L. & Lamarre, C. (12 octobre 2016). Le programme Zenétudes : prévenir la dépression et l’anxiété chez les nouveaux collégiens. Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas). Repéré à https://www.acfas.ca/publications/decouvrir/2016/10/programme-zenetude-prevenir-depression-anxiete-nouveaux-collegiens
4. Meunier-Dubé, A. & Marcotte, D. Les difficultés de la transition secondaire-collégiale : quand la dépression s’en mêle. Réseau d’information pour la réussite éducative. Repéré à http://rire.ctreq.qc.ca/les-difficultes-de-la-transition-secondaire-collegiale-quand-la-depression-sen-mele/
5. Meunier-Dubé, A. & Marcotte, D. Les difficultés de la transition secondaire-collégiale : quand la dépression s’en mêle. Réseau d’information pour la réussite éducative. Repéré à http://rire.ctreq.qc.ca/les-difficultes-de-la-transition-secondaire-collegiale-quand-la-depression-sen-mele/
6. Thibodeau, C. La dépression: mieux la connaître pour y faire face. Université Laval. Repéré à https://www.aide.ulaval.ca/psychologie/textes-et-outils/difficultes-frequentes/la-depression-mieux-la-connaitre-pour-y-faire-face/